Je me rappelle d’avoir entendu parler dans une célèbre émission de Canal + d’un artiste qui cartonnait aux Etats Unis avec un album folk : I’m Wide Awake it’s Morning. Evidemment je me suis précipitée pour écouter. Et j’ai découvert Bright eyes, le projet du guitariste et chanteur Conor Oberst.
Un album folk de Conor Oberst
L’album s’appelle I’m wide awake it’s morning et c’est loin d’être son premier opus! A seulement 25 ans à l’époque, Conor Oberst en avait déjà sorti 6 auparavant. Le 25 juillet 2005, il décide de sortir non pas un mais 2 albums complètement différents : I’m Wide Awake, It’s Morning qui est dans la lignée folk, et l’electronic-pop Digital Ash in a Digital Urn
Evidemment, vous imaginez bien que je vais plutôt vous parler du premier… Le Time cite d’ailleurs I’m Wide Awake, It’s Morning dans sa liste des 10 meilleurs albums en 2005. Pourquoi un si grand succès ? Cet album est un mix de folk, country voire rock dans l’esprit. Les âmes sensibles (dont je fais partie) craqueront pour le magnifique « first day of my life ».
L’album commence par un monologue qui nous met tout de suite dans ‘esprit du disque. Il raconte l’histoire de deux étrangers dans un avion sur le point de tomber dans l’océan. A l’approche du crash un des passagers se met à chanter le premier titre de l’album : « At the Bottom of Everything ».
Les textes sont parfois sensibles, parfois drôle, parfois complètement décalés . Connor est très sarcastique sur les idéaux américains :« We must memorize nine numbersand deny we have a soul. And in this endless race for property and privilege to be won, we must run… »
Bright Eyes en live à la télévision
Lorsqu’il chante At the bottom of everything à la télévision américaine pour le Late Late show, il remplace la petite histoire sur le crash d’avion par une dédicace au gouverneur Arnold Schwartzeneger et au président d’alors Georges W Bush « Two men I admire a lot for their biceps and for their creepy, fascist agenda » (« deux hommes que j’admire beaucoup pour leurs biceps et leurs terrifiants agendas fascistes « )
A noter un duo avec Emmylou Harris sur la très belle chanson Land Locked blues.
Je vais terminer avec les dernières paroles de l’album sur la chanson Road to Joy qui est basée sur Ode to Joy de Beethoven :
« I could have been a famous singer, if I had someone else’s voice, but failure always sounded better, let’s fuck it up boys, make some noise ! « (« J’aurais pu être un chanteur connu, si j’avais eu la voix d’un autre, mais la félure a toujours sonné mieux, alors foutons tout en l’air, faites du bruit ! »)
Cover First day of my life
J’ai repris le sublime de First day of my life à la guitare, si vous êtes curieux je vous laisse la vidéo.
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